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Armand Portelli ou le plaisir d’écrire
Armand Portelli présente son deuxième roman, Bienvenue au Sinaï, paru aux éditions Amalthée. Un savant mélange entre suspense et géopolitique.
Chaque mardi, Henri Ribot, historien et vice-président du centre archéologique du Var, déroule le fil de l’histoire de notre région et évoque quelques événements qui se sont déroulés jadis à la même période de l’année.
Armand Portelli ou le plaisir d’écrire
Par julien talani / correspondant local
Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
L’intrigue se déroule entre Paris, Le Caire, Gaza et Assouan. La visite officielle du président français (son nom a été changé) est l’occasion d’appréhender les tensions diplomatiques qui crispent le Sinaï : enlèvements, communications cryptées, attentats… Diplomates, services de renseignement, militaires et groupes radicaux oscillent entre manipulations, surveillances croisées et arrestations ciblées. C’est dans ce contexte qu’évoluent mes trois personnages principaux : le colonel Claude Maestro et Annie Keller, en charge de la sécurité du président français, et le cheikh Mohamed Abou Manoum, figure bédouine respectée, qui multiplie les trafics de toutes sortes.
D’où vient cette envie d’écrire ?
J’ai travaillé de nombreuses années comme contrôleur de gestion et directeur financier, à Sophia Antipolis, après des études supérieures à la faculté de sciences économiques de Nice. Mais j’ai toujours eu envie d’écrire. Seulement c’est un travail long et lourd, que je n’envisage pas sans un ancrage solide dans le réel et qui nécessite donc de beaucoup se documenter.
Et le déclencheur ?
C’était il y a quatre ans, lors d’un voyage en Egypte justement. L’envie s’est précisée lorsque nous avons croisé le bateau Le Soudan, sur lequel se déroule le célèbre roman Mort sur le Nil, d’Agatha Christie. Au début, je voulais écrire un roman policier mais il en existe tellement ! Je voulais écrire quelque chose d’original : un roman de suspense et d’action, ancré dans le réel avec une touche d’exotisme.
À quel point Bienvenue au Sinaï mixe fiction et réalité ?
Certains personnages, comme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, sont directement nommés. D’autres non. L’intrigue est totalement fictive mais elle se déroule dans un contexte politico-social semblable au contexte actuel. Pour y parvenir, je me documente beaucoup mais je m’inspire aussi de deux œuvres que j’admire particulièrement : L’Odyssée d’Homère, Taï-Pan et Shogun de James Clavell. Ces livres sont à la fois des documentaires mais également des récits épiques où se mêlent suspense, aventure, histoire d’amour…
C’est réellement ce style de livre que je veux écrire.
Y a-t-il déjà un troisième livre en préparation ?
J’aimerais implanter ma prochaine intrigue dans la région. Toulon est une ville aux multiples facettes. Une base militaire navale doublée d’un technopôle de pointe. Le fort de Brégançon, quartiers d’été du président français, est également inspirant. J’aimerais aussi remonter à la source des coupures d’électricité qui ont récemment touché les régions niçoises et cannoises en plein festival. Je pense qu’il y a là un beau décor pour un prochain livre.
Quel compliment vous donne le plus envie de continuer ?
Certains de mes proches qui lisent très peu voire pas du tout m’ont dit qu’ils avaient dévoré ce deuxième roman. C’est pour cela que j’écris. Prendre du plaisir et en donner.
Si à Paris, les états-majors politiques sont en ébullition, à Toulon, on n’est pas en reste…
Depuis le printemps et plus encore avec la rentrée, déjeuners, réunions au sommet (ou en petit comité) se succèdent afin de » régler » la succession politique d’Hubert Falco.
Mais à cette heure, rien ne semble en mesure de rapprocher les candidats potentiels aux premiers rangs desquels Josée Massi, actuelle locataire de l’hôtel de ville et le sénateur LR Michel Bonnus, en précampagne depuis plus d’un an. De quoi raviver le spectre de 1995, où les guerres fratricides à droite avaient ouvert la mairie à l’extrême droite.
C’est dans ce contexte, et alors que chaque camp craint que l’autre ne dégaine une candidature le premier, qu’Hubert Falco a décidé de s’exprimer. L’ancien maire, inéligible(1) mais toujours aussi influent, a publié un long communiqué sur ses réseaux sociaux ce lundi soir.
En une dizaine de paragraphes, il dresse le bilan de ses mandats à la tête de la ville, soulignant que les projets ont pu être réalisés collectivement.
Pas de soutien affiché
Usant même de l’anaphore, Hubert Falco répète à huit reprises le terme « ensemble ».
« Il faudra surtout rassembler et fédérer le plus largement possible.
La division ne profiterait qu’aux extrêmes !, conclut l’ancien premier magistrat. Je ne pourrai m’engager et soutenir, à la place qui est désormais la mienne, qu’une liste de rassemblement, solide et expérimentée, aux côtés d’une nouvelle génération, capable de faire gagner Toulon. »
Un appel à l’union sacrée, en substance. Mais derrière qui ? Là-dessus, le message est moins clair. Et chacun pourrait se livrer au jeu de l’exégèse.
Pourtant, au début de l’été, Hubert Falco avait apporté un soutien sans ambiguïté à Josée Massi. De quoi voir l’amorce d’un changement de stratégie, du côté de l’ex- » patron » du Var qui pourrait finalement préférer Michel Bonnus ? Les prochains jours devraient permettre d’en savoir plus. Et qui sait, la droite aura peut-être un candidat à Toulon avant que la France n’ait un nouveau premier ministre… C. G.
1. Il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 30 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour recel de détournement de fonds publics.

