Le capitaine aux chaussette rouges

Carla Martins Cabral livre un récit authentique qui nous plonge, aux côtés de son héroïne, son double littéraire, dans l’exploration du passé, de ses racines lointaines auxquelles elle essaie de se raccrocher pour pouvoir, peut-être, redonner un nouveau sens à sa vie. Les dialogues, pleins de justesse et constellés d’expressions capverdiennes, donnent à son texte sa couleur singulière et nous rapprochent de ses personnages.

D’une part, Ka, une jeune capverdienne qui s’envole vers le Cap-Vert pour y retrouver la trace de son ancêtre, João, dont elle ne possède qu’une mystérieuse photo.

De l’autre, João, un jeune capverdien qui rêve de devenir capitaine de son propre bateau, dans un temps où un homme noir ne peut rien posséder et encore moins réaliser cette folie. En tentant de se reconnecter avec ses racines, Ka découvre peu à peu un ancêtre qui lui ressemble : farouche, travailleur, râleur… mais surtout, qui se bat sans relâche pour son rêve, sa liberté.

À travers le personnage de Ka, son double littéraire, l’autrice nous rappelle de croire en nos rêves, mais aussi l’importance de la résilience. Elle nous invite à ne pas attendre pour poser nos questions à nos chères morts, on serait surpris, ils ont tant à nous transmettre.