Les frontières de la mort

« Elle me prit par la main et elle me dit simplement :
— Tu verras.
Puis elle me conduisit là où je m’étais adonné à une expérience avec l’au-delà en compagnie de monsieur Barth : dans le cimetière.
Toutes les tombes ouvertes du cimetière étaient auparavant scellées. Je trouvais sur chaque dalle le nom de la personne défunte et la date de naissance ainsi que du décès.
Elle me dit de venir à l’une des quarante tombes qui étaient là.
Je lus ce qui était inscrit sur les pierres tombales :
“Ici gît Monsieur Phillip Barth 1924-2004”
“Ici gît Tom Forsythe décédé en 1950, ses amis pilotes reconnaissants”
Toutes ces tombes n’étaient pas occupées, il y en avait une qui portait le nom de “Jean Kleiner Rügen” : la mienne.
Mathilde m’enlaça et me dit un revolver en main :
— C’est parti pour la vie !
— Je n’arrive pas à y croire, c’est tellement inexplicable.
— Ne te fais pas de soucis, me susurrait-elle à l’oreille…
Je ne prêtais pas attention à l’arme qu’elle pointait au niveau de mon coeur…
Je ne savais pas si elle avait tiré car en un instant je ne fus plus là… »