Pour ses volontaires, l’EPIDE de Bourges-Osmoy se veut toujours
plus inclusif
L’Établissement pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE) de
Bourges-Osmoy a entamé une évolution profonde, afin
d’adapter et d’enrichir toujours davantage le parcours vers
l’emploi de ses volontaires.
Les choses changent, ou plutôt, elles évoluent à l’Établissement
pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE) de Bourges-Osmoy, qu’on appelle
aussi, souvent, l’« école de la deuxième chance ».
L’EPIDE de Bourges-Osmoy accueille certes toujours, comme une
vingtaine d’autres à travers la France, des jeunes gens (âgés de 17
à 25 ans) en recherche d’emploi, ou à tout le moins d’une formation.
Des jeunes gens sans diplôme ou quasiment, sans qualification,
en pertes de repères, la faute à des parcours personnels
difficiles, chaotiques.
Ils sont environ 150 résidents, filles et garçons, à Bourges-Osmoy,
et pour eux leur EPIDE a décidé de se battre encore plus, et pour
cela de se remettre en question.
Récemment, l’établissement a par exemple organisé un après-midi
de job dating (de foire à l’emploi) où 17 entreprises se sont présentées.
« L’opération s’est avérée très fructueuse, s’est réjouie la directrice
de l’EPIDE, Véronique Millet. Il s’agissait avant tout de favoriser
le dialogue et les échanges entre nos résidents et de potentiels
recruteurs, et ces derniers ont, pour la plupart, pu repérer des
profils intéressants. »
L’établissement entend désormais « mieux accompagner ses résidents
vers l’inclusion professionnelle », mais aussi « s’adapter afin
de répondre au plus près aux attentes des entreprises ». Et ceci sur
le temps long, puisque les volontaires y séjournent en pension complète
(sur le principe de l’internat) pour 8 mois à un an, voire davantage,
afin de fournir « un projet individualisé professionnel et,
au-delà, d’avenir ».
Ce parcours vers l’inclusion mérite qu’on se batte, et chaque jour.
C’est ce dont a témoigné, récemment, la Berruyère Dominique Jorandon
devant des personnels et des volontaires de Bourges-Osmoy.
Atteinte à l’adolescence d’une maladie génétique rare et invalidante,
elle a choisi « d’en faire une force, une source de motivation,
et par-dessus tout de vivre ses rêves » (). Quinquagénaire, elle a
relevé un défi soutenu par l’aventurier et explorateur Rémi Camus.
Sur un tandem VTT, ils ont couvert 650 km au fil de la Loire. Une
expédition qui a demandé deux ans de préparatifs. Un documentaire
en a même été tiré, « pour donner de l’espoir à tous les gens
en situation de handicap ».
Des entreprises sont, d’autre part, invitées à tenir des séminaires à
l’EPIDE, qui dispose des locaux nécessaires. La société Boulanger
et le bailleur social Val de Berry (avec une quarantaine de collaborateurs)
y ont ainsi tenu leurs séminaires solidaires.
L’établissement développe un programme d’incubation, s’investit
résolument dans le mentorat, le mécénat et les parrainages pour
adapter et enrichir les projets et les parcours de ses volontaires.
Une communauté d’anciens Épidiens – Volont’R – devrait aussi y
contribuer.
L’EPIDE Bourges-Osmoy compte enfin participer à des actions citoyennes,
solidaires et même sportives : des animations en EHPAD,
des actions de nettoyage de secteurs ou de quartiers, l’organisation
de tournois de sports co’, de pétanque et même d’e-sport.
Emmanuel Letreulle
(*) Dominique Jorandon, Défier l’impossible : croire en soi, vivre sa
vie, réaliser ses rêves, aux éditions Amalthée