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Interview avec notre auteur, Renaud Gaspa
Entre passion historique et attachement au Périgord, Renaud Gaspa signe avec Noces de pierre un premier roman qui nous plonge au cœur du XIIᵉ siècle, à l’ombre des châteaux et des abbayes médiévales. Dans cette interview, l’auteur revient sur ses inspirations, ses recherches et la place centrale qu’il accorde aux figures féminines dans son récit.

1) Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Renaud Gaspa, j’ai 44 ans. Je travaille comme directeur juridique dans un grand groupe du BTP, basé en région parisienne.
2) Comment est née l’idée de « Noces de pierre » ?
L’envie d’écrire a toujours été là, quelque part en moi. C’est vraiment pendant le confinement lié au Covid que j’ai décidé de me lancer dans cette aventure un peu folle qui me trottait dans la tête depuis longtemps : écrire un roman qui mêle deux de mes passions : l’histoire médiévale et le Périgord.
3) Qu’est-ce qui vous a donné envie de situer votre récit au XIIe siècle, au cœur du Périgord noir ?
Le Périgord, c’est avant tout la terre de mon enfance. J’y ai grandi, et j’en garde des souvenirs très forts — des paysages, des senteurs, des ambiances, mais aussi des personnages, des visages, des voix qui font partie de mon histoire et m’habitent encore aujourd’hui. C’est une région sauvage, chargée d’histoire, avec une atmosphère presque hors du temps. On y trouve des châteaux, des abbayes, des villages médiévaux incroyablement bien préservés, qui nourrissent l’imaginaire. Pour moi, c’était un décor évident pour y faire vivre mes personnages et les mettre en valeur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de nombreux films historiques y ont été tournés : l’âme du Moyen Âge y est encore très présente.
4) Pourquoi avoir choisi le remariage d’Aliénor d’Aquitaine comme point de départ de votre intrigue ?
Ce second mariage marque un tournant majeur dans l’histoire de France. En s’unissant au futur roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, Aliénor d’Aquitaine a bouleversé l’équilibre des pouvoirs en Europe. Cette alliance a posé les bases du conflit franco-anglais qui mènera, bien plus tard, à la Guerre de Cent Ans. C’est à partir de ces noces que naissent les tensions et les rivalités qui nourrissent le cœur de mon intrigue — un contexte riche, à la fois politique et humain, idéal pour faire évoluer mes personnages.
5) Votre roman fourmille de détails authentiques. Quelle part la recherche historique a-t-elle occupée dans votre travail d’écriture ?
Une place très importante, d’autant plus que la période concernée est lointaine et peu documentée. Les sources écrites sur le « Sarladais » du XIIe siècle sont quasiment inexistantes avant la fin du XIVe siècle. J’ai donc dû faire des choix, formuler des hypothèses sur la population des bourgs, les conflits politiques, l’état d’avancement des fortifications, etc. J’ai toujours essayé de rester le plus proche possible de ce qu’on sait, sans trop m’éloigner de la réalité historique. Mes échanges avec les historiens, les guides et passionnés de la région m’ont beaucoup aidé.
6) Vous mettez en scène des lieux emblématiques comme Beynac ou l’abbaye de Cadouin. Avez-vous parcouru ces sites pour nourrir votre inspiration ?
Bien sûr ! Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allé sur les lieux que je décris dans le roman — Beynac, Cadouin, mais aussi Commarque, Castelnaud, Urval, Siorac, Sarlat… Chaque site a vraiment nourri mon imagination. Et j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui y travaillent, qui connaissent très bien leur histoire : elles m’ont beaucoup aidé à enrichir le récit, parfois même en me partageant des anecdotes ou des détails que je n’aurais jamais pu trouver dans les livres.
7) Suzanne et Philippine sont deux figures féminines très différentes, mais unies par une même quête de liberté. Comment ces personnages se sont-ils imposés à vous ?
J’ai tout de suite eu envie de centrer l’intrigue autour de ces deux personnages féminins. Même si des figures masculines, comme le chevalier ou le prêtre, jouent un rôle important, je tenais à ce que ce soit Suzanne et Philippine qui portent le récit. Les hommes gravitent autour d’elles, et non l’inverse. Mon objectif était d’explorer leur condition, de raconter l’histoire depuis leur point de vue, pour mieux comprendre cette société féodale profondément patriarcale.
8) Quel message souhaitez-vous transmettre à travers votre ouvrage ?
Je préfère laisser à chacun la liberté d’y trouver son propre message. Cela dit, ce sont des thèmes comme la religion, la place de la femme, la liberté, l’héritage, l’honneur — et parfois l’absurdité des situations qui en découlent — qui ont guidé ma plume.
9) Avez-vous des projets littéraires à venir ?
Oui, la suite est en préparation. Je débute tout juste mes recherches historiques. Ce que je peux déjà vous dire, c’est que le Périgord restera le personnage central du prochain tome, et que vous y découvrirez de nouveaux lieux emblématiques de la région… et peut-être d’ailleurs !
Merci à Renaud Gaspa pour ce voyage littéraire captivant, pour sa passion et pour ce regard sensible qu’il porte sur l’histoire et sur le Périgord. Nous lui souhaitons de belles explorations créatives et beaucoup de succès pour ses projets à venir.
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